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De l'or sur les sommets , de l'or sur les côteaux ,
Partout le froissement de l'or , vague murmure ,
Dans les sentiers , au fond des bois , au bord des eaux .
De ce temple béni qu'on nomme la Nature
Les hôtes sont partis , car il faut pour leurs chants
Ce qu'il faut au bonheur de toute créature :
La sereine gaieté , les matins triomphants .
Dans les horizons bleus d'où jaillit la lumière
Et , le soir , les rayons des doux soleils couchants
Qui parlent de repos tout comme de prière ,
Ils sont partis ....d'un même vol , le même jour ,
Dans ces espaces nus qui n'ont point de frontière .
Ils ont laissé le nid , le petit nid d'amour
Qui cachait au printemps leur joyeuse couvée
Ils l'ont laissé ...triste et sans voix ...jusqu'au retour !
Quand nous voyons le nid désert , la fleur fanée ,
Le rameau sans verdure et le verger sans fruit ,
C'est qu'une fois de plus , va mourir une année .
C'est qu'une fois de plus notre jeunesse fuit .
Que nous reste-t-il donc qui jamais ne s'efface ?
Quel astre sans déclin dans nos ténèbres luit ?
Nos rêves sont trop beaux pour suivre ce qui se passe
Notre idéal trop saint pour ce terrestre lieu ;
Il nous faut une source éternelle de grâce
Ce bonheur infini dont le principe est Dieu !
(Marie Sylvia)
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On dirait qu'on entend
Pleuvoir le temps.
Usant les vieilles pierres
De la rivière
On dirait qu'on entend
Pleuvoir les ans
Qu'emportent doucement
Les eaux du temps.
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