-
-
-
Par fanmichel le 19 Juillet 2011 à 21:08
Un écureuil , sur la bruyére ,
Se lave avec de la lumiére .
Une feuille morte descend ,
Doucement portée par le vent .
Et le vent balance la feuille
Juste au-dessus de l'écureuil ,
Le vent attend , pour la poser
Légèrement sur la bruyére .
Que l'écureuil soit remonté
Sur le chêne de la clairiére
Où il aime à se balancer
Comme une feuille de lumière.
3 commentaires -
Par fanmichel le 30 Juin 2011 à 18:25
L'été
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.
Il met le désir effronté
Sur les jeunes lèvres décloses ;
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Roi superbe, il plane irrité
Dans des splendeurs d'apothéoses
Sur les horizons grandioses ;
Fauve dans la blanche clarté,
Il brille, le sauvage Été.
7 commentaires -
-
-
-
Par fanmichel le 11 Avril 2011 à 21:09
Sur le vert Hymette , Eros , un matin ,
Dérobait du miel à la ruche attique ,
Mais , voyant le Dieu faire son butin ,
Une prompte abeille accourt et le pique .
L'enfant tout en pleurs , le Dieu maladroit ,
S'enfuit aussitôt , souffle sur son doigt ,
Et jusqu'à Kypris vole à tire d'aile ,
Oubliant son arc , rouge et courroucé :
_Ma mère , un petit serpent m'a blessé
Méchamment dit-il , de sa dent cruelle .
Tel se plaint Eros , et Kypris en rit :
_Tu blesses aussi , mais nul n'en guérit !
1 commentaire -
Par fanmichel le 3 Avril 2011 à 22:03
Que peut-il ? Tout.
Qu'a-t-il fait ? Rien.
Avec cette pleine puissance,
en huit mois un homme de génie
eût changé la face de la France,
de l'Europe peut-être.
Seulement voilà, il a pris la France
et n'en sait rien faire.
Dieu sait pourtant que le Président se démène :
il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ;
ne pouvant créer, il décrète ;
il cherche à donner le change sur sa nullité ;
c'est le mouvement perpétuel ;
mais, hélas ! Cette roue tourne à vide.
L'homme qui, après sa prise du pouvoir
a épousé une princesse étrangère
est un carriériste avantageux.
Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots,
ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort.
Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse.
Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit
et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme,
il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise.
On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds,
lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue !
Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde,
d'un homme médiocre échappé.
-- Victor HUGO....Texte d'actualité !
3 commentaires